Alfie Bloom (T1) et l'héritage du druide

L'avis de Froggy

Voilà un univers dans lequel je ne m'étais pas plongée depuis fort longtemps. Quel bonheur de revivre une aventure à la Harry Potter! Et attention, je ne compare pas du tout ce roman à la saga légendaire qu'est celle de Harry Potter, mais je dis simplement que nous sommes dans un univers similaire où la magie croise notre monde. Où l'aventure fantaisiste rejoint notre réalité. Tout comme la saga de J.K. Rowling, celle de Gabrielle Kent a une essence qui est bien à elle. Quelque chose d'unique qui fait qu'on s'attache rapidement aux personnages et au monde dans lequel nous sommes rapidement plongés.

Dès le départ, nous faisons la connaissance d'Alfie et son père, de pauvres habitants d'un petit village. Fils d'inventeur et bricoleur, Alfie accorde peu d'importance à son apparence. Ce qui compte, c'est le bonheur de son père, et ce, même si son travail empêche notre jeune héros de profiter d'une relation père-fils. Mais son destin et son avenir changeront à jamais grâce à un héritage inattendu. Ce dernier lui permettra de vivre plus aisément, mais également de bâtir une relation père-fils... du moins, c'est ce qu'il veut! Et pour ça, il acceptera cet héritage afin que son père n'ait plus à se soucier de la question monétaire et qu'ils puissent profiter ensemble de la vie.

Un château et bien des mystères lui seront légués à la suite de cet héritage. Un monde fantaisiste parallèle au sien s'ouvrira à Alfie. Une force immense sommeille en lui et il devra garder le secret pour sa sécurité, mais également pour celle de son entourage. Voilà un héritage qui est bien convoité par de mauvaises mains! Accompagné par ses acolytes et cousins, Maddie et Robin, et de sa peau d'ours volante personnelle, Alfie vivra la plus grande aventure de sa vie. Il devra affronter des créatures maléfiques, un dragon ainsi que les deux directrices de son école. Ne vous méprenez pas, car entre les trois, je craindrais plus les directrices que le dragon et les créatures maléfiques!!!

Personnage attachant, Alfie est un petit garçon plutôt réservé. Il n'aime pas attirer les regards sur lui et être le centre d'attention. Mais par-dessus tout, il déteste l'injustice et c'est pour cette raison qu'il se mettra les pieds dans les plats. Fidèle en amitié, il sera toujours là pour ses amis! Tout aussi courageux que ses cousins, ce trio nous fera vivre une gamme d'émotion. L'univers que Gabrielle nous propose est riche et on a vraiment l'impression de s'y retrouver nous aussi durant la lecture. Je vivais l'aventure avec eux!

La plume de Kent est magnifique et le rythme du roman est bien maintenu. Rapide dans les moments stressants, où le suspense est palpable, on peut se retrouver l'instant d'après dans un rythme plus calme, où l'angoisse et la réflexion sont au rendez-vous. L'auteure s'est approprié pleinement son univers qu'elle nous décrit avec brio et passion.

Gabrielle Kent serait-elle la future J.K Rowling des univers magiques? Nul ne le sait encore, mais il est certain qu'elle mérite amplement d'avoir l'attention des lecteurs, car à mon avis, nous ne voyons que la pointe de l'iceberg! Un premier tome qui met l'histoire bien en place, mais qui nous propose une suite des plus intéressantes. J'ai adoré qu'on nous dévoile au compte-gouttes les mystères qui planent autour du château et du véritable héritage d'Alfie. Une série que je poursuivrai avec beaucoup de plaisir et d'intérêt!

Extrait :
« Le regard embué et chaud, il ramassa ses livres et ses chaussures et les rangea dans son sac, tout en surveillant Vinnie par-dessus son épaule. Une voix de femme éclata soudain derrière lui :

– Attention !    

Il se tourna et resta figé sur place. Une voiture fonçait droit sur lui. Le chauffeur le vit et écrasa la pédale de frein, mais il était trop tard. La scène sembla se dérouler au ralenti. La femme restait impuissante sur le trottoir avec son chien, les bras tendus vers lui. La voiture était si proche qu’Alfie put voir le visage du conducteur en détail : un homme d’âge moyen, des lunettes, une moustache, les mains agrippées sur le volant, et la bouche ouverte poussant un cri silencieux.     
 
Incapable de bouger les jambes, Alfie ferma les yeux et se recroquevilla à moitié, pris de panique, attendant l’impact sous le crissement de la voiture qui approchait.     
Et soudain… rien.     
 
L’air paraissait étrangement figé. Au bout de quelques secondes, Alfie réalisa que tous les bruits dans la rue s’étaient tus. Aucune voix, aucun oiseau, aucune voiture. L’atmosphère aussi paraissait différente, plus froide, avec une odeur terreuse, comme celle des feuilles mortes.     
 
Il ouvrit les yeux et fut ébahi de voir que la rue avait disparu sous un brouillard gris et froid. Se redressant, il sentit son cœur battre à toute allure. Pourquoi n’avait-il mal nulle part ? Ses vêtements commençaient à être humides. Il tendit la main ; des gouttelettes de pluie s’écrasèrent dans sa paume. Pouvait-on encore se mouiller lorsqu’on était mort ? »

Mon appréciation

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