Hurler sans bruit

L'avis de Froggy

​J’ai découvert ce roman grâce à la plateforme SimplementPro qui propose des livres en échange d’une chronique. La couverture m’ayant plutôt intriguée grâce à l’image des 3 jeunes filles sur fond rouge, j’ai décidé de me lancer. Je suis contente de cette lecture, même si je dois avouer que je n’étais pas dans le meilleur « timing » pour ce apprécier ce dernier. Je suis présentement dans un immense tourbillon dans ma vie qui m’oblige à diminuer mon temps de lecture et j’ai vraiment l’impression que le fait que je n’ai plus de temps pour lire m’empêche d’apprécier les nouveaux auteurs que je découvre. Bref, j’ai aimé, mais pas autant apprécié que j’aurais pu. 
​

​Cela dit, j’ai aimé la belle amitié qui a su surmonter les hauts et les bas au fil des ans. Ce n’est pas évident de garder nos amitiés de jeunesse. Et voir que celle-ci est toujours présente après tant d’années nous fait penser que nous aussi nous pouvons avoir de belles amitiés qui durent presque toute une vie. Voir que Jeanne est inspirée par cette amitié qu’entretient sa mère avec Isabelle et Marine, et qui redonne espoir en la jeunesse qui est plutôt scotchée sur leur téléphone.
 
Ces femmes nous montrent que malgré de belles amitiés, nous gardons un petit jardin secret. Que plusieurs souffrent et n’osent pas se confier, même si elles ont confiance les unes aux autres. Une belle douceur nous enveloppe le temps de quelques pages et elle nous a volés pour faire place à la douleur et l’angoisse de l’une ou l’autre des protagonistes. J’ai apprécié cette valse d’émotions que l’auteure nous propose. Chacune vient nous toucher à sa manière.
 
Un roman que je relirai lorsque mon « mood » sera présent pour ce roman afin que je puisse le juger à sa juste valeur. Cela dit, il mérite amplement d’être découvert puisqu’il est touchant et intimiste. 

Extrait

  J’y suis. Dans un reflux, ma tête se vide, je ne me souviens plus des indications données pour ce rendez-vous. Premier étage ou sous-sol ? Mon cœur panique, cogne trop fort dans mes tempes alors que je me dirige vers l'accueil. J’ai l’impression qu’aucun son ne va sortir de ma bouche asséchée. Ou bien qu’il va être couvert par ce battement cardiaque vrombissant dans mes oreilles. Je vais parler trop fort, tout le monde va m’entendre. J’essaie de moduler ma voix. Sortir les mots sans altération, sans larme, sans émotion.


- J'ai rendez-vous avec le docteur Bernard pour une intervention.


- Pour les IVG, il faut vous présenter au sous-sol directement.


Je me retourne sur une salle d'attente, mais ce n’est pas celle où je dois m’installer. Je détourne le regard de ses chaises où s’alignent des femmes aux ventres ronds pointés vers moi comme un peloton d’exécution. Je cherche des yeux la porte d'accès, une sorte d'issue de secours…

Mes challenges