L'avis de Froggy
J’ai peine à ressentir ce que les gens dysphoriques doivent vivre et ressentir au quotidien. Mais l’auteure Catherine Grive nous faisait une belle promesse avec son roman «It» dont la prémisse nous invitait à nous plonger dans ce monde unique. Ce doit être difficile de ne pas se sentir comme notre corps est. En fait, je peux comprendre d’une certaine manière puisque je suis une fille plus mince (dans ma tête) dans le corps d’une ronde. J’aimerais sincèrement réaliser des tâches banales que mon corps m’empêche physiquement de faire. Je peux donc comprendre la détresse d’être emprisonnée dans un corps qui finalement n’est pas celui qu’on ressent à l’intérieur. J’ai un peu de difficulté à dire en mot ce que je veux exprimer exactement, mais je suis certaine que vous comprenez au bout du compte.
Il y avait longtemps qu’une lecture ne m’avait pas déçu. Je dirais que dans les deux dernières années, c’était du «J’aime» ou «Je n’aime pas», mais je n’ai pas souvenir d’un avis mitigé sur ma lecture récemment. Pourtant, aujourd’hui, c’est le cas. Non pas que ma lecture ne m’a pas plu. Au contraire, c’était une lecture plutôt agréable. Pourquoi dis-je alors que c’est mitigé? Simplement par la promesse du 4e de couverture qui nous proposait un roman sur un sujet méconnu et d’actualité. C’est ce sujet de dysphorie qui m’a séduite dès le départ. Un garçon, dans le corps d’une fille. Malheureusement, le sujet a trop peu été abordé. Nous rentrons dans le vif du sujet seulement au 2/3 du roman. Et encore! J'ai eu l'impression qu'on effleurait ce dernier. La première partie est centrée sur l’incendie qui arrive rapidement dans l’histoire. Oui, ce dernier aura un certain impact sur la vie de notre protagoniste et son genre qui n’est pas le bon, mais j’aurais bien aimé qu’on aborde plus en profondeur le sujet promis.
J’ai adoré le personnage de Joséphine alias Jo. À peine 14 ans et ce dernier sait déjà qui il est. Passionné par le dessin, c’est sa manière à lui d’exprimer ce qu’il ressent au fond de lui. Il n’est pas comme les autres enfants de son sexe. Jo a toujours été étiqueté comme étant un garçon manqué puisque ce dernier a toujours préféré les jeux plus considérés pour le genre masculin. J’ai aimé sa force de caractère et sa détermination malgré ce que les gens peuvent penser de son allure physique. Et au fil des pages, l’auteure nous dévoile la véritable Jo au fil des pages, tel un effeuillage. La plume de l’auteure est agréable. Toutefois, quelques petites erreurs de traduction se sont glissées dans le roman. Ce qui rend la lecture par moment moins fluide puisque nous devons relire certaines phrases à quelques reprises pour bien comprendre le sens. Une auteure dont je garderai un œil sur ses prochains romans. Ma seule véritable déception est vraiment en lien avec le thème à peine survolé. À moins qu’une suite soit prévue prochainement? Un roman sans prise de tête que je vous recommande malgré tout. Un sujet important et peu exploité dans la littérature jeunesse. C'est une belle manière d'amener une discussion sur le sujet auprès des jeunes. Extrait
2 Commentaires
28/2/2020 04:33:42 am
Ah oui, dommage si la dysphorie est trop peu abordée, car c'est cela qui m'intéresse aussi, quand je vois ce livre...
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Froggy80
1/3/2020 04:32:00 pm
Oui ! Et je ne suis pas la seule qui pense comme ça. L'attachée presse aussi trouve que le 4e de couverture ne sert pas bien ce roman. Mais l'histoire reste intéressante malgré tout :)
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ChroniqueuseQuébécoise, technicienne en santé animale et passionnée de lecture, je partage cette passion avec vous au travers de mes chroniques... Maintenant chez :Catégories
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