Les contes interdits : La petite sirène

L'avis de Froggy

​Comment peut-on aimer deux styles littéraires complètement à l’opposé l’un de l’autre? Je n’ai toujours aucune réponse… Sérieusement, j’aime profondément la série Calendar Girl, qui est classée comme étant un roman contemporain-érotique, mais j’aime avec la même dévotion « Les contes interdits » qui est classé horreur-glauque avec mention pour public averti. Parfois, je me questionne sur un côté malsain ou autre qui sommeille en moi! Un auteur m’a dit dernièrement qu’il croit que l’humain naît « mauvais » et que nous essayons d’être meilleurs tout au long de notre vie. Et je crois que c’est une belle explication! Nous avons tous une part d’ombre en nous. Tout ça pour vous dire que « La petite sirène » de Sylvain Johnson m’a laissé sans voix. Il n’est pas parfait, mais la plume de l’auteur et ses personnages sont tellement attachants, qu’on oublie rapidement les quelques détails qui pourraient nous titiller.

​Dès le départ, j’ai été sous le choc. L’histoire commence raide! Une naissance. Le décès de la mère en couche. Un enfant atteint d’une maladie rare. Un père qui pète littéralement un câble. Et un médecin qui ne peut se résoudre à laisser cet enfant avec son père ignoble. Voici comment Angela, alias Angie, fait son entrée dans notre monde si sombre et trash par moment. Probablement, que le médecin croyait faire une bonne action en sauvant Angie, mais la vie ne se déroule pas toujours comme nous le voudrions et malheureusement pour Angie, elle n’a vraiment pas eu de chance dans la vie.
 
Je préfère vous aviser immédiatement, nous sommes loin, très très loin du beau conte de princesse de Disney. Âme sensible s’abstenir puisque ce dernier nous plonge dans des noirceurs inimaginables. Malgré le côté sombre du roman, l’auteur arrive tout de même à nous faire voir une lueur d’espoir. Il fait miroiter une belle histoire d’amitié sincère. On fait la rencontre de personnages ayant une âme blessée, meurtrie et sans un avenir autre que celui qu’ils connaissent, mais le vent tournera et nous croyions que c’est leur chance!
 
J’ai adoré nos deux protagonistes soit Angie et Henry, le jeune homme homard. Tous deux étant considérés comme des monstres de foires, une belle amitié est née entre eux. On perçoit sans difficulté que leurs sentiments l’un envers l’autre sont plus que sincères. Ils se comprennent tellement bien. Et Henry est toujours là pour son amie. Étrangement, j’ai même ressenti à un certain moment de l’empathie pour leur bourreau. Ne vous méprenez pas, je suis loin de le porter dans mon cœur, mais derrière ce MONSTRE, il a existé une partie de bonté. Et c’est cette partie que j’ai aimé rencontrer. Celle de sa vie d’avant, racontée par la cuisinière. J’ai vraiment aimé l’arrivée du rôle de la cuisinière qui change complètement la dynamique du roman.
 
Je ne veux pas vous en dire trop, car je suis convaincue que la meilleure manière d’apprécier ce dernier est véritablement de le découvrir par soi-même. Un roman qui ne vous laissera pas de glace, mais qui pourrait vous glacer le sang! J’ai apprécié aussi les clins d’œil que l’auteur fait à propos d’autres auteurs des contes interdits. D’ailleurs, il y a une drôle de coïncidence avec les nains du roman… Saurez-vous trouver ? Je ne peux que vous conseiller ce dernier. Il saura vous tenir en haleine sans difficulté et la plume de l’auteur est plus qu'addictive. 

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