Pardonne-moi, Léonard Peacock

L'avis de Froggy

Ça fait déjà plusieurs jours que j'ai terminé cette lecture et je ne sais toujours pas comment exprimer ce que j'ai ressenti tout au long de celle-ci. Ce roman est vraiment troublant, mais oh combien réaliste et d'actualité. Des horreurs de la sorte, on en entend parler beaucoup trop souvent. Les lois sur la détention des armes sont beaucoup trop permissives et peu contrôlées. Pourtant, ces mêmes armes ont le pouvoir d'arracher la vie et de détruire celle de l'entourage des victimes.

L'auteur joue avec nous dans ce roman. Il vient faire vibrer les cordes émotionnelles qui sommeillent en chacun de nous pour finalement, nous faire jouer le plus bel hymne déchirant qui existe en ce bas monde. Celui qui réveillera en nous la fibre parentale, la compassion, l'écoute d'autrui, mais par-dessus tout, il réveillera une soif incontrôlable de donner de l'amour à Léonard. La plume de l'auteur est juste magique... Dure, sombre, troublante, mais vraiment magique, car elle nous fait voyager au plus profond de notre âme. Elle vient chatouiller des cordes sensibles qu'on ne souhaite pour rien au monde voir vibrer et exister. Ce roman est une vraie pépite littéraire. Il est difficile de se départir de ces quelques pages. Addictif du début à la fin, on s'approprie d'une certaine façon ce jeune homme. Nous aimerions tous être ce cher professeur Silverman, pour qui Léonard a de l'importance, même si ce dernier ne le voit pas encore.

« Pardonne-moi, Léonard Peacock » est l'un de ces romans marquants! De ceux qu'il est impossible d'oublier, et ce, même après quelques années. Il est de ces romans qui déposent une semence dans notre tête pour que celle-ci grandisse et finisse par transformer le sol qui l'entoure. On ne peut ressortir indemne d'une telle lecture. Aucun mot ne peut décrire ce livre à lui seul, car il est tout à la fois poignant, déchirant, salvateur, rempli de tendresse, d'amour, de mal de vivre, mais aussi de rage et de pardon. Je ne peux faire autrement que vous le recommander. Je tiens particulièrement à remercier la Collection R-Canada de m'avoir fait grandir par la simple rencontre avec ce jeune Léonard!

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L'avis de Dominik

Ce fut avec un énorme plaisir que j'ai dévoré ce roman poignant. Un roman tellement attendu pour ma part. C’est dans un défi SWAP que j’ai eu la chance de le recevoir par l’une de mes amies et je ne suis pas déçu!

Avec ce thème, celui-ci aurait pu être tabou, mais l’histoire est apportée avec beaucoup de frustration certes, mais aussi avec beaucoup d'humour. Matthew Quick a su écrire un roman jeunesse avec une plume hors du commun. Un coup de circuit!

Le livre dans son ensemble m'a séduit au premier coup d’œil, le mélange de noir, de gris et de rouge vient mettre le lecteur en appétit. La police d'écriture choisie aussi est superbe et recouvre la plus grande partie de la couverture pour ainsi, ne pas recouvrir la pochette avec des éléments inutiles comme la plupart des romans. (IL FAUT BOUCHER LES TROUS)

Je peux vous dire que c’est l’un de mes romans coup-de-poing de l’année 2015! Une vraie claque – ASSURÉMENT. Cette fois-ci, le drame se mélange à l’amour et au suicide-meurtre (terme utilisé par l’auteur à de nombreuses reprises). Léonard est un garçon attachant, mais troublé par son passé un peu déroutant qui demande qu’être aimé tel qu’il est. POINT! Avec ses qualités, mais aussi ses défauts (Obsessions).

La plume de Matthew Quick m’a surpris au début, c’est original, mais déroutant. PEU COMMUN! Avec beaucoup de notes de bas de page qui aide au lecteur à comprendre certains passages où l’auteur n’a pas trop voulu élaborer. Moi, personnellement, j’ai bien aimé ce processus, mais je dois dire qu’une page avec deux lignes de texte et que le reste est en note de bas de page peut devenir lourde, mais lorsque nous fermons le livre, nous avons déjà oublié tout cela.

Une belle histoire à découvrir si vous avez le cœur sensible, laissez vous transporter dans cette journée  peu ordinaire de Léonard où il fête son dix-huitième anniversaire en grand! Saisissant, drôle, mais aussi crève-cœur et bien de notre époque. Juste à vouloir écrire ma critique, je ne trouve pas les mots pour vous le décrire. Ce jeune homme si intelligent et attachant veut de l’aide, mais il ne sait pas comment le dire...

Et c’est triste... Un roman à découvrir, qui aide à ce souvenir.

Extrait :
« Comme Linda qui prétend qu'elle ADORE ADORE ADORE dessiner des vêtements, mais qui ne rate jamais une occasion de se plaindre et de dire à quel point son job est stressant. Comment peut-elle aimer quelque chose qui la rend malheureuse à ce point - qui l'éloigne de son fils unique? Peut-être que quand elle s'angoisse pour son boulot et se lamente non stop, ça lui permet de ne plus être la mère de Léonard Peacock? J'en sais rien. Mais quand je pense à ça, ça me rend triste. Surtout qu'elle est devenue styliste juste après que j'ai essayé de lui expliquer ce qui s'est passé avec Asher. C'est comme si ma confession avortée l'avait éloignée de moi - m'avait rendu repoussant. » p. 62-63

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