Froggy's Interview n°4 : Samantha Bailly

J'ai eu la chance de discuter avec l'auteure Samantha Bailly durant son séjour au Québec, et ce fut un réel plaisir de jaser avec elle. Malheureusement, je n'ai pu me rendre à sa séance de dédicace, car plus de 300 km nous séparait, mais je dois dire que la ½ heure passée avec elle au téléphone fut de trop courte durée (de mon point de vue)... Le temps a tellement passé vite!!! Rapidement, cette jeune femme a su me mettre à l'aise (car on ne se le cache pas, je suis plutôt timide et intimidée par les auteurs, acteurs, etc.). C'est avec sa sympathie, sa jovialité et son humanité qu'elle a joué le jeu et s'est livrée pour vous, lecteurs de chez Frogzine!  Tout plein de beaux projets sont en route pour Samantha au grand bonheur de ses lecteurs. Elle m'a également confié une exclusivité qui a rendu la Madame bien contente (c'est moi la Madame). Allez, je vous laisse découvrir ce que Samantha avait à nous dire sur son cheminement, ses romans, ses projets et bien plus...

Samantha Bailly - auteure

Froggy : Bonjour Samantha! Avant de débuter, je veux vous remercier d'avoir accepté de faire cette entrevue avec moi. Vous êtes actuellement au Québec pour des événements littéraires. Est-ce votre première visite dans notre belle province? Comment avez-vous trouvé votre séjour?

Samantha : Et oui, c'est la première fois. J'avais très envie de voir de mes propres yeux des baleines à Tadoussac, ce qui est désormais chose faite - un rêve de réalisé ! Sinon, je m'émerveille des feuilles rouges, des sentiers cachés, de l'eau émeraude, des paysages à couper le souffle... Le Québec est l'endroit parfait pour écrire, surtout avec une belle vue sur le Saint-Laurent.

CURIEUX DE SAVOIR CE QUE SAMANTHA AVAIT À DIRE? C'EST PLUS BAS QUE ÇA SE PASSE ...

Froggy : Samantha, vous êtes une auteure très appréciée des lecteurs. Vos apparitions dans les salons littéraires ou autres événements connexes sont très prisées. Jusqu'à maintenant, comment vivez-vous cette popularité? Imaginiez-vous un jour que vos romans seraient si populaires?

Samantha : C'est un très grand compliment! Publiant depuis 2009, j'ai surtout l'impression que l'évolution du lectorat est  très progressive, mais je suis ravie de voir de plus en plus de gens durant les salons.

Froggy : Vous êtes une auteure très éclectique, car vous écrivez autant pour la jeunesse que pour du fantastique ou du young adult / new adult entre autres. je me demandais si vous aviez un genre littéraire de prédilection. Un que vous chérissez plus que les autres que ce soit au niveau de vos lectures que de l'écriture.

Samantha : Je n'ai pas de genre de prédilection. Je me suis jamais réveillée en me disant « Tiens, maintenant tu va écrire de la Fantasy, du polar ou de l'épistolaire » :-) Une histoire vient - sous forme d'idée, d'images, d'alchimie entre plusieurs éléments - et je l'écrit. Qu'elle se passe dans notre univers ou un autre importe peu. je sais que ces publications dans des genres variés peuvent interpeller. En réalité, chacune  est un élément de mon projet global d'écriture, qui est le suivant : écrire ce que j'ai envie d'écrire, peu importe la forme, peu importe les cases, et construire un ensemble où de nombreuses thématiques se répondent.

Froggy : Samantha, pour rester dans le même ordre d'idée, est-ce qu'il y a un genre littéraire qui vous attire particulièrement pour l'écriture et que vous n'avez pas encore exploité dont vous aimeriez faire vivre à vos lecteurs?

Samantha : Le scénario, que ce soit dans la bande dessinée ou l'audiovisuel.

Froggy : Dans vos ouvrages contemporains, est-ce que vous vous êtes inspirée par moment de vos propres expériences de vie, de votre personnalité?

Samantha : Je crois que chaque roman se nourrit bien sûre de ce qui m'entoure et de certaines facettes de ma personnalité.

Froggy : Dans votre roman « Ce qui nous lie », l'héroïne Alice a le don de voir les liens qui lient les gens les uns aux autres. D'où vous est venue l'idée de ces liens?

Samantha : L'idée a germé pour la première fois en septembre 2010. À l'époque, je venais de commencer un stage. Jeune universitaire fraîchement débarquée, j'ai été frappée par les différentes strates relationnelles de ceux qui m'entouraient. Un « et si » est venu cogner à la porte de mon imaginaire : et si l'on pouvait voir les relations entre les gens?  Pas comme un Facebook et ses interactions parfois très factices, un accès véritable à ce qui se tisse et se brise entre les individus. À l'époque, je prenais très souvent mes pauses avec un autre stagiaire. Ce jour là, le concept n'arrêtait pas de trotter dans ma tête, je voyais déjà cela prendre la forme d'une toile lumineuse changeante lorsque ce collègue ma dit : « Tu sais ce qui serait vraiment fort? Voir les liens entre les gens ».

Je n'ai aucun a priori ni aucune explication sur cette coïncidence frappante. Nous ne nous connaissions quasiment pas, et il a prononcé ce qui était dans ma tête. Sans doute parce que nous étions en train de baigner dans la même ambiance, et que nos réflexions nous ont conduite au même endroit. Mais je me suis dit à cet instant : « OK, s'il y a quelque chose comme des signes qui existent, alors ça doit ressembler à ça. Je dois écrire ce roman ».

Froggy : Si vous aviez la chance d'avoir un don, quel serait-ce dernier et pourquoi?

Samantha : Arrêter le temps. Ce serait très utile !

Froggy : Tout comme dans « Ce qui nous lie », dans votre roman « À pile ou face » on traite également d'ésotérisme et de paranormal, est-ce un sujet qui vous parle ?

Samantha : Je ne suis pas une adepte du paranormal. Le don d'Alice, c'est juste une métaphore. Ce n'est pas un pouvoir, mais plus une extension de sa psychologie. Dans « À pile ou face », l’ambiguïté demeure sur le pouvoir hypothétique d'Emma.

Froggy : Dans « Les stagiaires », vous commencez chaque chapitre par un extrait de parole de chanson. Est-ce qu'il y a une raison particulière? Est-ce la musique que vous écoutiez lors de l'écriture de ce roman?

Samantha : En fait, j'avais envie de donner une ambiance à chaque chapitre, une coloration. Les extraits de paroles sont en liens avec les événements qui se déroulent dans le roman.

Froggy : Pour votre roman « Les stagiaires », on se retrouve dans un univers de mangas et de jeux vidéo. Votre inspiration pour ce roman vient-elle de votre expérience de travail dans le domaine des jeux vidéo?

Samantha : J'ai fait un an de stage puis  un an de CDD dans une entreprise de jeux vidéo. Comme Ophélie, j'ai connu les galères pour trouver  un appartement, la grande précarité... Même si ce n'est pas autobiographique, je me suis inspirée de ce que j'ai pu observer, de ce que les gens autour de moi vivent. Marquée par mes propres expériences, nourrie également d'ethnologie et de sociologie durant mon cursus, c'est une tentative pour déchiffrer  à travers la fiction les mécanismes qui vont de pair avec ce que l'on nomme « la génération Y », les personnes nées approximativement entre 1980 et 1990.

Froggy : J'ai cru comprendre sur l'actualité de votre page Facebook que vous êtes en ce moment en période d'écriture. Êtes-vous en mesure de nous dévoiler quel sera le genre littéraire ainsi que le titre de votre future parution?

Samantha : J'ai terminé «Chasseurs d'aurore », un conte nobi nobi!, une histoire qui me tenait à coeur. Pour le moment, pas de date de sortie de prévue, cela déprendra de l'avancement de l'illustratrice. « Métamorphoses », un roman de Fantasy, sort le 22 octobre chez Bragelonne. Puis « Souvenirs perdus », tome 3, « Pluie », qui paraîtra en janvier 2015. S'en suivra au mois de mai un roman jeunesse chez Rageot qui n'a pas encore de titre définitif, mais qui parle de l'amitié fusionnelle de deux lycéennes autour de la création.

Ensuite... c'est trop tôt encore pour en parler!

Froggy : Faites-vous un rituel lors de vos séances d'écritures?

Samantha : Non, pas du tout! J'écris un peu n'importe où! J'ai simplement besoin d'être concentrée!

Froggy : Vous avez plusieurs romans à votre actif, parmi tous vos ouvrages, lequel est votre préféré?

Samantha : En fait, le dernier est souvent celui qu'on préfère, mais j'ai une affection toute particulière pour « Les stagiaires ».

Froggy : Parmi tous vos personnages créés, lequel affectionnez-vous particulièrement et pourquoi?

Samantha : Nwinver, un personnage d'« Oraisons » et de « Métamorphoses ». C'est l'épouse du dirigeant dans cet univers. Une femme de pouvoir qui est fascinante. Afin d'échapper à sa prison dorée, elle décide de créer son propre marché noir d'objets magiques.

Froggy : Et lequel vous faits dresser les cheveux sur la tête de par ses agissements et pourquoi?

Samantha : Euh.... L'Astracan dans « Oraisons », qui est un excellent manipulateur utilisant son pouvoir pour obtenir l'ascendant sur tout ce qui l'entoure, et vampiriser la population. Même si l'on peut comprendre ses motivations et sa vision des choses.

Froggy : Étant écrivaine, puis-je déduire que vous êtes aussi une mordue de lecture? Quel est votre roman coup de coeur? Celui qui vous a marqué le plus.

Samantha : « À la croisée des mondes » de Philip Pulman

Froggy : Pour conclure cette entrevue, auriez-vous une petite primeur à nous dévoiler pour les lecteurs de chez Frogzine?

Samantha : Je travaille à la suite du roman « Les stagiaires »... Mais pas de date pour le moment !

Je remercie Samantha Bailly pour sa grande générosité envers ses lecteurs et Frogzine ainsi que l'attachée presse de chez La boîte de diffusion qui nous a permis de réaliser cette entrevue!

site web de samantha bailly