Déviance

L'avis de Froggy

​Je suis vraiment triste d’écrire cette chronique. Ce n’est pas la lecture de ce dernier qui me fait vivre cette tristesse, mais seulement le fait que mon avis risque de ne pas transmettre mon réel ressenti puisque j’ai lu ce roman avant la pandémie et que cette dernière m’a enlevé toute envie pour mes passions. Du coup, je n’ai jamais écrit cette dernière. Il y a déjà plus de 2 mois qui se sont écoulés, et mon ressenti est rendu flou. Je m’en excuse sincèrement auprès des auteures.
 

​J’ai bien aimé l’univers apporté par Stéphanie et Whitney. Un Québec, post-apocalyptique (on croirait presque vivre dans un monde dystopique présentement), où la survie est pour les plus forts et astucieux. Elles nous présentent une belle brochette de personnages complètement éclectique et attachant pour certains. La famille Boudreau est plutôt dysfonctionnelle. Trafiquant de drogue, ces derniers souhaitent avoir le monopole. Mais un obstacle les empêche de régner… Leur frère politicien qui a bâti sa campagne politique sur le nettoyage de la ville des stupéfiants. Entre le combat pour garder leur trafic et garder la famille unie, Dorothée enquête secrètement sur sa mère biologique. Et ses recherches ne vont pas nécessairement dans le sens qu’elle souhaitait. Bref, on peut s’attendre à beaucoup de rebondissements, d’explosions et de trahisons.
 
Un univers bien ficelé à deux mains. D’ailleurs, nous avons réellement l’impression au fil des pages de lire qu’une seule auteure. Leurs plumes se sont fusionnées magnifiquement bien. Leur monde est coloré, riche et très sombre à la fois. Elles nous plongent dans les bas-fonds de l’âme humaine. Où s’enrichir prend le dessus sur les valeurs familiales. Mais Caelum est définitivement plus fort que tout… Peu importe les conséquences qu’elle laissera suite à son passage. Mon seul bémol, c’est la narration. L’histoire est intéressante, malgré le fait que j’ai eu de la difficulté à me retrouver parmi tous ces narrateurs. Nous ne sommes pas toujours certains du personnage qui parle. Hormis la confusion par moment du narrateur en cours, j’ai bien aimé l’histoire plutôt d’actualités dans notre société!
 
Un premier roman que je vous recommande fortement. Un duo d’enfer qui nous propose des personnages tout aussi explosifs que leur scène ! Si vous ne l’avez pas encore lu, n’hésitez surtout pas. 

Extrait

   ​Il faut admettre que passer son enfance à jouer parmi les coups de feu n’est sans doute pas la façon idéale de grandir. Non sans raison, Dorothée imagine son existence fragile comme un pendule qui se balance au bout d’un fil sur lequel on a trop tiré, chaque oscillation du pendule lui apportant un nouveau lot de doutes et de remords. La jeune femme se demande parfois ce qu’aurait pu être son existence en d’autres circonstances.  - Dorothée Boudreau 

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