Et si on se prostituait ?

L'avis de Froggy

Cette nouvelle m'a vraiment surprise ... Premièrement, je m'attendais à toute autre chose avec ce titre. Deuxièmement, EdiBitch est plutôt connue pour ses textes salaces, drôles et plutôt sexys !!! Fidèle à moi-même, je n'avais aucunement lu sur ce dernier avant de me lancer dans l'aventure. Même si le titre "Et si on se prostituait" peut en éloigner quelques-unes d'entre vous qui n'aimez pas le style érotique et autre du même genre, je vous invite à découvrir ce dernier !!! Ici, ON NE PARLE PAS DE SEXE, loin de là ...

"Et si on se prostituait?" est plutôt un témoignage de la dure réalité qu'est le monde de l'édition, peu importe le pays d'où l'on vient. On suivra donc les tribulations d'une jeune auteure et finissante en tant qu'éditrice dans ses aventures à la recherche d'un emploi... Pas de l'emploi de rêve là !!!! Non, elle n'est pas si exigeante que ça... simplement un emploi qui lui permettrait de subvenir à ses besoins ainsi que ceux de sa chatte qu'elle adore.

Bref, on suit Eva au fil des ans dans ses recherches infructueuses, et ce malgré les demandes incalculables d'emploi (pas nécessairement en lien avec l'édition) et les refus!!! Le tout teinté d'humour et de fou rire par moment...

La plume d'Eva est agréable et fluide, malgré un petit "mais ..." pour ma part. Toutefois, je vous rassure, il n'est aucunement en lien avec l'auteure elle-même, mais plutôt avec un système d'éducation totalement différent du Québec. Dès le départ, j'étais perdu... Entre CM1, CM2, BAC et autre, il est facile de s'y perdre lorsqu'on est québécois et qu'on ne connait pas le système scolaire de France. Cette lacune a vraiment refréné ma lecture et m'a empêché d'apprécier autant ma lecture et cette nouvelle.

Une lecture que je recommande sans hésitation! Une jeune auteure avec beaucoup de talent et j'espère qu'elle trouvera (si ce n'est pas déjà fait) le chemin qui lui convient... Mais c'est avec du recul que l'on remarque que le système gouvernemental est très différent entre nos deux pays... Ici, il aurait été facile pour une personne de recevoir de l'aide sociale contrairement à la France, où ça semble plutôt laborieux !!!

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Extrait :
« Si ! Le Canada me veut ! On me demande, à moi, si je suis intéressée par un poste d’assistante d’édition pendant trois mois. On me veut. Normal, je suis quand même géniale. Pas de problème pour les formations en correction et réécriture, le directeur me dit que je peux les recevoir là-bas. Tout va bien. Je cherche des billets, j’appelle le consulat, me renseigne sur les démarches, demande à mon futur employeur s’il connaît un endroit pas trop loin de l’entreprise où je peux être hébergée. Je n’ai pas les moyens de louer un appartement, une chambre d’hôtel encore moins, il n’y a pas d’auberge de jeunesse dans le coin. Je m’inscris sur un site de couch surfing1, une jeune femme me répond que je peux squatter son canapé pendant quelques jours le temps de trouver. Génial ! Les billets sont à neuf-cents euros. C’est cher. Même si je les trouvais, on m’annonce par téléphone que le visa de travail que je demande ne peut pas être délivré avant quelques semaines. L’éditeur a besoin de moi impérativement pour la semaine prochaine. Il est mignon… Le rêve s’arrête là. »

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