La cité de sang (T1) : Le virus

L'avis de Froggy

​On les appelle les Donateurs. Ils ont fait don de leur vie afin de sauver l’humanité restante. Grâce à eux, l’antidote au virus est toujours accessible. On les appelle l’ARME H. Ils cherchent à divulguer les secrets que la Cité cache aux humains restants. Chacun a une quête. Personnelle ou pour l’humanité, mais une quête pareille. Des réponses, ils en cherchent et ils en trouvent aux compte-gouttes. Mais réussiront-ils à convaincre le reste de l’humanité que tout ce qu’on leur a dit est faux ? Que ces sacrifices et ces dons servent une tout autre cause que celle qu’on leur a louangée depuis des décennies.

Dans ce roman dystopique, l’auteure nous transporte dans un monde riche et plein de rebondissements. Idrissa est la nouvelle Cité où les humains restants peuvent continuer à « vivre ». Divisée en trois sections, chacune héberge des classes sociales différentes. Elle est formée de Nedra, Eryl et Fedora. Pour bien situer le tout, Nedra est le tiers de la cité qui compte la classe sociale dite pauvre. Nous y retrouvons les institutions jumelles, les usines ainsi que les fermes hydroponiques. C’est également la section de la Cité qui contient le plus de rebelles. Elle est donc considérée comme étant dangereuse. Eryl est la partie qui contient la classe moyenne. Nous pouvons y retrouver la Place publique, le centre médical, la fontaine des fondateurs ainsi que la majorité des commerces. La majorité des résidents de la Cité y vivent. Les logements sont modestes et identiques les uns aux autres. Finalement, nous avons Fedora. Le plus bel endroit de la Cité. Les rues sont bordées de fleurs au parfum délicat. Les hauts placés de la société y habitent (membres du gouvernement, les gardes, les médecins et personnels soignants, ainsi que les agents de contrôles hauts gradés). Son accès y est très limité. Bref une Cité bien encadrée où chacun doit prendre son rang qui lui est accordé lors de l’assignation. 
 
Aujourd’hui est un grand jour pour Brynn, car elle saura à quel secteur de la Cité elle sera affectée et elle connaîtra le partenaire de vie qui lui ont choisi par la même occasion. Elle souhaite de tout cœur que les tests passés lui permettent d’intégrer la structure. Intelligente, elle adore créer et réparer à partir de rien. Mais une surprise l’attendra… Le jeune homme à qui elle a été assignée ne voit aucunement son arrivée d’un bon œil et rapidement, une animosité se placera entre les deux protagonistes. Ils seront comme chien et chat jusqu’à ce qu’un événement déclencheur les amène à déserter leur section. Ils deviendront rapidement les plus recherchés de la Cité. Mort ou vif. 
 
Quel univers riche et imagé que l’auteure nous offre sur un plateau d’or ! Car ici, pour ma part, c’est l’une des plus brillantes dystopies que j’ai eu la chance de lire. Je n’en ai pas lu des dizaines et des dizaines, mais c’est un genre peu commun selon moi au Québec et je dois avouer que Kathleen a relevé le tout avec brio ! Une histoire dure, éprouvante, vivante, riche et tellement belle et douce à la fois. Même encore après quelques jours, j’ai de la difficulté à mettre les mots exacts sur les émotions que j’ai ressenties durant ma lecture. Mais mon cœur et ma tête se sont emballés de plus en plus au fil des pages. La richesse des personnages, sa plume très fluide et l’écriture à deux voix nous transportent dans ce monde unique qui pourrait être près du nôtre par moment. Durant toute ma lecture, ma tête me disait de lire sans m’arrêter. Et mon cœur me suppliait de ralentir ma cadence pour en savourer chaque mot, chaque paragraphe et chaque chapitre. D’ailleurs, j’ai adoré que les chapitres soient très courts. Ça permet aux lecteurs, qui ont peu de temps pour lire, de satisfaire leur besoin sans avoir une frustration de délaisser le chapitre en plein milieu. 
 
Tout est bien ficelé dans « La Cité de sang ». Les personnages sont bien présentés, même les secondaires. Il est facile de nous en faire une image. Le langage riche et addictif nous permet de nous plonger dans cet univers a priori complexe. Mais une fois les bases bien en place, il est difficile d’en détourner notre regard. Une dystopie telle qu’on les aime avec une quête, des secrets bien gardés et des personnages riches ! J’ai vraiment hâte d’avoir la suite entre mes mains. Et gageons qu’elle ne restera pas longtemps dans ma PAL…

Extraits

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