Les lutins urbains (T1) : L'attaque du Pizz'Raptor

L'avis de Froggy

Quoi de mieux que le temps des fêtes pour nous plonger dans un roman où nos amis les lutins ont une place de premier choix? Ce qui est plutôt rigolo, c'est qu'au Québec, nos amis lutins envahissent de nouveau les chaumières afin de nous jouer de mauvais tours durant tout le mois de décembre. Ah! qu'ils sont malcommodes! Bref, ce fut une lecture qui est au bon timing. Je veux donc remercier l'auteur Renaud Marhic pour ses messages des plus colorés. Eh oui, Renaud, tes lutins ont finalement traversé la flotte atlantique pour se retrouver en Amérique !!!

Gustave Flicman, un jeune policier, doit rapidement résoudre de mystérieuses attaques de livreurs de pizza dans la ville de Grosse Cité. En peu de temps, plus de 133 livreurs se sont fait agresser et le chef du commissariat souhaite régler le tout le plus rapidement possible, peu importe si le "coupable" est vraiment coupable. Rapidement, la police intercepte un SDF, mais notre jeune policier sait très bien qu'il n'est pas le coupable, car il a rencontré ce dernier, et il avait plutôt des airs de lutin. Il partira donc à la recherche d'indices afin de discriminer le SDF. Ses recherches le mèneront vers un monde qu'il ne soupçonnait aucunement, mais avec lequel on partage depuis longtemps, les lutins. C'est en se rendant à l'Université d'Onirie qu'il fera la rencontre du Professeur B, docteur en lutinologie, qui lui parlera de ce monde fantastique où les lutins et les trolls côtoient notre monde. Est-ce que ses recherches lui permettront de mettre la main au collet du Pizz'Raptor? Seule votre lecture vous le dira.
 
Les personnages sont intéressants. Gustave est jeune et novice dans le domaine de la criminelle, mais il désire plus que tout réussir. Sa détermination lui permettra d'aller plus loin que la facilité et par le fait même, d'être un professionnel de la justice équitable et juste. Il affrontera ses croyances afin d'avoir un esprit plus ouvert que la plupart des gens. Le Professeur B est sympathique et apprécie beaucoup nos amis taquins, les lutins.
 
Ce roman est un petit bijou de la littérature jeunesse. L'auteur a un sens de l'humour qui transparait beaucoup dans son écriture. C'est à se demander s'il n'est pas lui-même un lutin!!! J'avoue que je n'en serais pas surprise ;-) L'écriture est colorée, charmante et remplie d'humour, ce qui permet une lecture agréable et addictive. On ne se le cachera pas, le public cible est sans aucun doute les jeunes, filles ou garçons. Mais avouons que l'enfant qui sommeille en nous ne pourra qu'apprécier ce court roman. J'ai également adoré les parenthèses que l'auteur se permet tout au long du roman via ses petits «Psiiiitt...» qui nous réfèrent en bas de page à ses réflexions et commentaires en lien avec ce qui se passe présentement dans l'histoire. Et que dire des sponsorisations d'établissement tel que le commissariat? Vraiment une bonne idée... Non, mais qui croirait un jour que le commissariat soit commandité par Adinike pour une question de budget? Ça met une touche colorée de plus dans l'histoire... J'ai adoré aussi les quelques illustrations que l'on retrouve au fil des pages qui nous présente les personnages. Il est intéressant de voir comment l'auteur voit ses personnages.

La seule chose que j'ai moins aimée, c'est la couverture. Les illustrations représentent bien l'idée du roman avec les enclumes, le lutin, Gustave, etc. Mais je pense que c'est le choix de couleur qui fait qu'on est moins attiré par cette dernière. Du moins pour une fille, car perso, je serais passée à côté de cette belle lecture.

En conclusion, c'est un super roman pour tous les âges, même si le public cible est plus jeunesse! Son côté rigolo et aventureux saura plaire aux jeunes et moins jeunes. Une belle lecture à découvrir durant la période des fêtes, ne serait-ce que pour le côté magique et mystérieux. Mais avouons-le, c'est dans cette période hivernale, quand le gel et le temps froid se mets de la partie, qu'il est bien de se blottir près d'un feu avec un tel roman. Ainsi, on peut avoir un petit moment de répit et profiter du temps doux et chaud de l'intérieur.

Extrait :
Psiiiiit! Cher lecteur, tu penses peut-être  qu'il n'est pas possible qu'un commissariat porte un nom aussi ridicule que "Adinike"... Tu te trompes! Notre histoire se passe dans un futur où, pour d'économies budgétaires, les commissariats sont désormais sponsorisés par des grandes marques, comme les équipes de football. Et n'oublie pas : "Avec-Adinike-le-sport-c'est-toujours-le-pied!"

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