L'avis de FroggyJessica Di Salvio a relevé avec brio un défi de taille, celui de parler des agressions sexuelles chez les hommes faites par des femmes. Dès les premières lignes, on se laisse emporter dans son univers et celui de Noam. Nous faisons la connaissance de ce dernier, un adolescent plutôt timide, solitaire et sans réels amis. Durant son enfance, plusieurs jeunes gravitaient autour de lui. Mais au fil des ans, seul Maxime est resté un peu plus près. Malheureusement, on ne peut pas dire qu'il est un excellent ami. Rapidement, on se rend compte que Noam est plutôt considéré comme un bouche-trou. Celui qu’on appelle en dernier ! À 17 ans, Noam n’a jamais eu de petite amie. Mais il n'est aucunement insensible au charme féminin ! Et Maxime découvre que Noam a un crush pour la belle Judith Hamel. Il profite alors d’un party chez Sébastien pour inviter Noam à se joindre à eux afin que ce dernier fasse plus amplement connaissance avec Judith. Nous suivons donc le déroulement de la soirée ainsi que la rencontre avec Judith lors de la fête. Un évènement marquant viendra assombrir celle-ci. Celui d’une agression sexuelle. C’est dans un état de détresse extrême que la mère de Noam le découvre dans la salle de bain, la main en sang et pleine de morceaux de verre. Elle réussit à convaincre son fils de porter plainte contre son assaillant. À partir de ce moment, la descente en enfer débute pour notre protagoniste.
Dans les dernières années, il y a eu le mouvement #metoo qui est apparu et qui dénonçait les agresseurs sexuels. La majorité des cas signalés sont faits par des femmes qui ont été victimes d’agressions sexuelles. Mais nous oublions que les hommes aussi en sont victimes et ils sont plus nombreux que ce que l’on peut croire. Il y a juste moins de dénonciation de leur part. Et pour notre société, il est impensable qu’une femme puisse agresser sexuellement un homme. Il faut comprendre que l’agression sexuelle n’a pas de genre. Toute personne peut en être victime. Et Jessica met de l’avant avec brio cette problématique. Dès le départ, nous sommes happés par le sujet, mais également par la détresse qu’éprouve Noam. Je n’avais qu’une envie, celle d’aller à la rencontre de ce jeune homme et de l’aider du mieux que je peux à se reconstruire. À cheminer, pour que les émotions vives qu’il ressent s’atténuent un peu avec le temps. J’aurais aimé remonter le temps afin qu’il ne passe pas par ce chemin-là… Mais cette épreuve l’a forgé. Ça l’a rendu plus fort, et il a appris à s’affirmer et à se faire respecter. Malgré les personnages qui peuvent paraître antipathiques à prime à bord, moi, j’y ai vu des âmes blessées, meurtries et incomprises. Rien ne justifie l’enfer qu’ils ont fait vivre à Noam. Et rien ne pourra effacer le tout, mais si nous prenons, ne serait-ce que quelques instants pour voir au-delà des apparences, nous verrions aussi leurs douleurs. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteure fait évoluer le récit. Même si nous aimerions que certains dénouements soient différents, il n’en reste pas moins qu’ils sont parfaits ainsi ! Beaucoup de douceur se dégage de l’histoire de Noam et j’avoue avoir eu un faible pour Gaël et Camille qui croiseront le chemin de notre jeune homme. Avec eux, il apprendra à grandir et des secrets de famille seront dévoilés. Terribles, mais oh combien salvateurs pour tous ! Ils pourront enfin tourner une page douloureuse de leur histoire familiale et Noam n’en sortira que grandi.
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ChroniqueuseQuébécoise, technicienne en santé animale et passionnée de lecture, je partage cette passion avec vous au travers de mes chroniques... Maintenant chez :Catégories
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