Yesterday's gone (S1 - Ép. 1 & 2) : Le jour où le monde se réveilla désert

L'avis de Froggy

2h15. C’est l’heure où tout s’est arrêté pour la majorité des habitants sur Terre. Mais quelques-uns semblent avoir survécu à la disparition quasi complète de la population. Ce n’est qu’à leurs réveils qu’ils se rendent compte que la plupart de leurs voisins ou familles ont disparu. Mais où sont-ils? Voilà la question que tous se posent. Ils sont unanimes. Ils doivent se mettre en mode survie.

Les deux auteurs nous proposent ici une dystopie où le mystère plane. Personne n’est en mesure de dire vraiment ce qui s’est produit. Pourquoi les gens ont-ils subitement disparu comme s’ils s’étaient évaporés? Mystérieusement, quelques survivants rêvent depuis quelques années déjà de ce moment apocalyptique.
 
Dans l’ensemble, j’ai vraiment apprécié cette lecture. Le rythme est généralement lent, car les auteurs doivent poser les bases un peu complexes de l’histoire. Contrairement à la plupart des dystopies qui possèdent un rythme plus rapide, ce dernier est malgré tout soutenu et l’on ressent l’urgence des protagonistes. J’ai également aimé que le livre soit composé sous forme de chapitres à plusieurs voix. Ce qui nous permet de suivre en parallèle plusieurs personnages, et ce dans diverses régions du globe. Platt & Wright savent très bien garder en haleine leurs lecteurs. Pour ma part, je me suis laissé prendre au jeu!
 
J’ai adoré aussi les hypothèses que les personnages proposent sur le « comment » c’est arrivé. Chacun a son mot à dire! Chose certaine, ce sera une série que je vais lire et continuer de suivre. Tout m’a plu! Une dystopie où le mystère plane au MAX, comme on les aime. Pour l’instant, l’anarchie et le chaos ne sont pas encore prédominants, mais ça ne saurait que tarder! Un immense merci à mon partenaire Québec Loisirs pour cette découverte.

Extrait :
Samedi 15 octobre 2011, le matin
New York

« Le jour où tout changea, la préoccupation majeure de Brent Foster était de se prendre une heure pour lui tout seul. Et encore, il se serait contenté d’un quart d’heure.

Dès qu’il ouvrit un œil, il sentit la migraine lui marteler douloureusement le crâne, comme s’il avait fait la fête toute la nuit – alors qu’il avait juste travaillé tard au journal. Heureusement, c’était son jour de congé. Il regarda son réveil, mais l’écran était noir. Le ventilateur qui lui servait à masquer le bruit des voisins et de la circulation était éteint aussi. Le courant avait dû sauter.
Super.

À en juger par le soleil matinal qui filtrait entre les rideaux, il devait être à peu près neuf heures. Et comme il n’entendait pas son fils de 3 ans, pourtant très turbulent, il supposa que Gina avait dû l’emmener faire un tour, ou jouer avec d’autres enfants au parc.

Il sourit. Il adorait avoir l’appartement pour lui seul. Les moments de solitude étaient devenus si rares… Journaliste, il travaillait constamment dans l’urgence, toujours à courir de-ci, de-là, surtout depuis les licenciements ; et à la maison, quand le petit était bien réveillé, c’est-à-dire la plupart du temps, il réclamait son père. »

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